Impromptus
Des coups de cœur et des coups de sang dans des textes courts et improvisés, à l'image des fameux "Propos" d'Alain ; des réflexions souvent empreintes de colère sur des faits historiques, des comportements sociaux, des réactions politiques, des règles de conduite.
Nous nous acheminons à grands pas vers la civilisation de la boîte. Notre monde futur ne sera plus qu’une immense boîte. Son contenu sera donc limité et étroitement conditionné. Les ferments en auront été chassés, tués, stérilisés.
À l’intérieur d’une même nation, la pauvreté dans l’anarchie fait la misère, la pauvreté dans la discipline fait l’esprit de...
Il y a moins de différence qu’on ne pense entre un chef d’État, un épicier, un industriel, un président d’une société anonyme, un...
Il est des hommes pour qui n’existe ni patrie, ni amour, ni valeur d’aucune sorte.
Nous nous ennuyons de plus en plus. Nous allons de plus en plus vite.
Peut-on écrire pour la postérité, c’est-à-dire peut-on écrire en pensant, ni au lecteur d’aujourd’hui, ni à celui de demain, mais à...
Je rêve parfois d’un aimable phalanstère où les artistes et les penseurs auraient le gouvernement politique des hommes.
Être certain qu’il n’y a aucune certitude, c’est encore en avoir une ; mais comment ne pas sentir que cette certitude-là participe déjà de...
Les morts sans lendemain ne font jamais souffrir que quelques descendants à la mémoire tenace.
Le jeune homme s’élance fougueusement et s’accroche à toutes les épines. Il lui manque la sagesse.
Les femmes savent jouir de la vie. Les hommes ne savent que passer la leur à se demander ce qu’ils vont en faire.
Ce représentant de l’intelligence égocentrique suprême, qu’affectionnait particulièrement Baudelaire, n’existe plus aujourd’hui : le dandy.
Quand l’homme est seul avec sa conscience, ils se moquent bien tous deux de la société.