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Poésies

Des poèmes inspirés par l'amour, la contemplation du bien et du beau, l'espoir du meilleur, la douleur devant les jours qui s'évaporent et la délivrance de la fin ; mais aussi des vers qui chantent l'espérance et l'aimable modestie du bonheur. La musique des mots vaut bien de longs discours.

On a volé un pain, Place de la Bastille.
Une grande rumeur a empli le quartier.
À la Boulangerie du blé de la Castille,
On crie sus au voleur et on prie sans pitié.
Elle est pourtant bien grasse la laide boulangère,
Et son ventre bien rond rit de la pauvreté ;
Mais un pain est un pain pourvu qu’on le digère,
Et passons la monnaie, tant pis pour la bonté.

Je suis une pièce,
Une pauvre petite pièce de monnaie,
Et quelquefois je suis jalouse des billets.

J’ai beau dire et beau faire,
Tourner et retourner,
Quoi que je dise et quoi que je fasse,
Je me retrouve toujours devant l’idée de la mort.

Dans mes vallons perdus, loin des chaudes batailles,
J’ai enfoui mon corps au tombeau de la vie.

MOI
Je voudrais bien écrire, aujourd’hui,
Mais je cherche depuis une heure
Et décidément je ne sais pas quoi dire.

Il ne reste plus des rois de France
Que la fleur de lys,
Et de l’empire romain
Que les vespasiennes.

L’intelligence est une arme, l’égoïsme est une cuirasse
Dont le cœur constitue le défaut.
La volonté est le désir d’en découdre.