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Poèmes

Quand le ciel est immense, quand le soleil embrase le désert, quand la mer est d'un bleu qui nargue la tempête, le poète, alors, cède à la beauté et à la mélancolie. 

J’aime la chaude ambiance aux salles de concert
La gamme des couleurs sous la douce lumière
Soie, satin, smokings, l’or des cheveux fins
Nus des épaules où les reflets diaprés
Nimbent toute la femme de grâce et de beauté
Murmures, regards, rires étouffés
Détente de l’esprit qui va se concentrer
Instruments jacasseurs sous les feux de la rampe
Esquissant quelque thème plein de réminiscence
Notes trillées d’une flûte enchantée
Couvrant d’un violon la courte mélopée.
Soudain, la salle obscure amène le silence
Au pupitre le Maître s’est avancé.

Par-dessus l’enclos du jardin
J’ai coupé un bouton de rose ;
Dans un lécythe cristallin,
À l’ombre, sa tige repose.

La fleur à présent est éclose
Et ses pétales de satin,
À l’approche de leur destin,
Sans le soleil restent moroses.

L’espace de quelques matins,
J’ai vu s’effeuiller la corolle,
Pour un plaisir d’enfant mutin,
Précipitant la chute folle.