Bien avant que « el Shemch »(*) à l’horizon se cache,
À genoux sur la terre, axé vers l’Orient,
L’Arabe invoque Allah, le juste tout puissant,
Implorant le pardon du péché qui l’entache.
L’homme oscille le corps, son esprit se détache.
Il se prosterne au sol encor éblouissant,
Le touche de ses mains, comme le caressant.
Son geste est continu, sa ferveur sans relâche.
L’amour du pénitent envers le créateur
Extirpe de son sein le germe corrupteur.
Il va, rasséréné, tout empreint de lumière.
Et quand, du minaret, le croyant musulman
Entend le muezzin à la voix familière,
Il accourt au lieu saint pour écouter l’imam.
(*) el Shemch : le Soleil.