23 juin 2016 : la Grande-Bretagne quitte l’Europe. Les mânes de Jeanne d’Arc, de Napoléon et de De Gaulle vont pouvoir retrouver la sérénité. Les Anglais étaient entrés dans l’Europe pour en pomper le meilleur tout en délaissant ce qui ne leur convenait pas. Ils s’étaient bien gardés d’adopter la monnaie unique et de supprimer leurs douaniers. Comme un microbe dans un organisme, ils avaient réussi à semer la pagaille entre les États du Nord et ceux du Sud, à annihiler la nécessaire entente entre la France et l’Allemagne, ces deux leaderships d’une Europe unie.
Ils sont partis. Tant mieux ! Tel un organisme subissant les contrecoups d’un antiseptique, les Européens ne vont pas tarder à se sentir quelque peu fatigués pendant un certain temps ; mais l’espoir va renaître : l’espoir d’une bonne entente franco-allemande, gage d’une Europe forte et de plus en plus unie contre l’hégémonie anglo-américaine et les menaces de la future hégémonie chinoise. Il nous faudra du temps pour en arriver là, mais nous voici enfin débarrassés du mal qui nous gangrenait. Il nous faudra sans doute museler les banques étrangères et peut-être nationaliser ce qui reste des banques européennes.
Attention ! Ne soyons surtout pas naïfs : si la Grande-Bretagne a quitté le navire, c’est sans doute parce qu’elle a considéré que son travail de destruction était suffisamment avancé et que ledit navire ne tarderait pas à couler. Il nous faudra colmater et encore colmater. Européens de tous les pays d’Europe, unissez-vous !